Il est important de voir quels sont nos comportements à risque dans la circulation. 40% des Belges avouent passer des appels avec un kit mains libres au moins une fois par mois au volant. Dans l’enquête précédente, ce pourcentage était de 30 %. Les appels avec kit mains libres ne sont pas interdits par le code de la route, mais ils distraient le conducteur. Le réglage manuel du système de navigation pendant la conduite est également une source de distraction. 23% des Belges admettent le faire mensuellement.
Les excès de vitesse restent également un problème majeur. Ainsi, le pourcentage de conducteurs qui admettent conduire plus vite chaque mois que la limite autorisée hors agglomération et sur autoroute augmente même, passant respectivement de 31% à 36% et de 26% à 32%.
Comportement auto-rapporté des cyclistes
Cette année, nous dressons également la carte des comportements à risque des cyclistes. Pour ce faire, nous utilisons une échelle de 1 à 5, où 1 signifie jamais et 5 signifie (presque) toujours. Le graphique montre le pourcentage de cyclistes adoptant le comportement. L’un des résultats les plus marquants est que la moitié des cyclistes indiquent faire parfois du vélo après avoir consommé de l’alcool et 6 % après avoir pris des drogues illicites. La conduite sous l’influence de l’alcool a un impact sur la façon de conduire non seulement des automobilistes, mais aussi des cyclistes car il influe sur leur capacité de réaction et leur sens de l’équilibre. La conduite sous l’influence de l’alcool peut donc accroître le risque d’accident.
D’autres infractions flagrantes au code de la route sont constatées. Ainsi, 43 % des cyclistes affirment qu’ils roulent parfois en sens inverse sur la piste cyclable alors que c’est interdit, et environ un quart d’entre eux roulent parfois sans garder les mains sur le guidon. Une proportion tout aussi importante de cyclistes se déplacent dans l’obscurité sans éclairage.
1 cycliste sur 7 (14 %) prend une photo ou filme pendant qu’il roule. Tous ces comportements sont bien évidemment extrêmement dangereux
Comportement auto-rapporté des cyclistes par Région
Rouler à vélo sous l’influence de l’alcool est essentiellement un phénomène flamand. En comparaison des Wallons (23%), les Fla-mands (57%) sont deux fois plus nombreux à affirmer l’avoir fait.
C’est à Bruxelles que l’on rencontre le pourcentage le plus élevé de cyclistes qui brûlent le feu rouge (43%) quand c’est interdit. C’est peut-être dû au fait que franchir un feu rouge est autorisé à cer-tains endroits à condition qu’un signal routier spécifique les y auto-rise. D’aucuns croient peut-être que cette règle vaut à tous les feux de signalisation.
En Flandre (25%) et en Wallonie (19%), l’on déplore moins ce comportement.
Il est frappant de constater qu’à Bruxelles, près d’une cycliste sur 5 (18%) enfourche son vélo après avoir consommé des drogues illici-tes. En Wallonie, le pourcentage est d’1 sur 10, en Flandre, seuls 4% des cyclistes affirment adopter ce comportement.